"La poursuite et le développement du programme nucléaire de la République démocratique populaire de Corée du Nord sont extrêmement préoccupants", estime le directeur général de l'agence, Yukiya Amano, dans ce rapport destiné à être soumis à l'assemblée générale annuelle de l'AIEA en septembre.
L'agence onusienne, qui n'est plus présente en Corée du Nord depuis l'expulsion de ses inspecteurs en avril 2009, relève notamment disposer d'indications sur des activités liées au "laboratoire radiochimique" nord-coréen "entre fin avril et début mai 2018", soit après le sommet inter-coréen d'avril.
Elle relève en outre que le réacteur expérimental de Yongbyon poursuit son "cycle opérationnel" engagé en décembre 2015.
L'AIEA souligne par ailleurs que Pyongyang poursuit la construction de son réacteur à eau légère, ainsi que l'extraction et la concentration d'uranium sur son site de Pyongsan.
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Jugeant "profondément regrettable" ces activités violant les résolutions du conseil de sécurité de l'Onu, M. Amano appelle une nouvelle fois la Corée du Nord à "remplir pleinement ses obligations" internationales. Il souligne que l'AIEA est prête à reprendre très rapidement ses inspections sur place.
Kim Jong-un avait réaffirmé le 12 juin son engagement en faveur d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne", lors d'une rencontre sans précédent avec le président américain Donald Trump.
Il avait déjà affiché cette intention le 27 avril, lors d'une rencontre avec le président sud-coréen Moon Jae-in, mais ces déclarations d'intentions n'ont été assorties ni de calendrier ni de modalités, loin de la dénucléarisation "complète, vérifiable et irréversible" exigée par les Etats-Unis.
Le Département d'Etat américain a toutefois jugé la semaine dernière que les discussions avec la Corée du Nord allaient "dans la bonne direction", évoquant la tenue de réunions à huis clos entre Washington et Pyongyang.
Les deux Corées doivent tenir un nouveau sommet en septembre, à Pyongyang.
Avec AFP