L'Allemagne va cesser de former des soldats maliens dans le cadre de la mission de l'Union européenne au Mali (EUTM) mais elle reste disposée à contribuer à la mission de maintien de la paix des Nations unies (Minusma) si les conditions sont réunies, a déclaré mercredi la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht.
Les relations entre le Mali et l'Occident se sont nettement dégradées depuis que la junte au pouvoir à Bamako a reporté sine die les élections en février et conclu un accord de coopération avec le groupe paramilitaire privé russe Wagner.
La France et ses partenaires impliqués dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel ont annoncé en février leur décision de retirer leurs forces militaires du Mali, jugeant désormais impossible de coopérer avec la junte.
Alors que Bamako a une nouvelle fois exigé cette semaine le départ "immédiat" des soldats français, dont le départ doit encore s'étaler sur plusieurs mois, Christine Lambrecht a indiqué que Berlin allait cesser de participer à l'EUTM, tout en laissant la porte ouverte au maintien de casques bleus allemands.
"J'attends de l'Onu qu'elle crée les conditions nous permettant de continuer à participer à la Minusma. Nous sommes disposés à poursuivre notre mandat", a-t-elle déclaré après un conseil des ministres à Meseberg, près de Berlin.