Washington a annoncé jeudi avoir sanctionné pour la première fois une entité étrangère pour avoir acheté des armes russes, à savoir une unité de l'armée chinoise qui a acquis des avions de chasse et des missiles sol-air.
En réaction, l'ambassadeur des Etats-Unis, Terry Branstad, a été convoqué par le ministre adjoint des Affaires étrangères, Zheng Zeguang, a précisé le Quotidien du peuple dans son édition en ligne.
Washington a imposé des sanctions financières ciblées contre une unité-clé du ministère chinois de la Défense, Equipment Development Department, et son directeur, Li Shangfu, pour l'achat d'avions de combat Soukhoï Su-35 fin 2017 et d'équipement lié au système de défense antiaérienne russe S-400 début 2018.
Washington n'a aucun droit de se mêler des relations "normales" entre deux Etats souverains, a martelé le ministère chinois de la Défense, par la voix du porte-parole Wu Qian.
Le geste de l'administration Trump constitue "une violation flagrante des règles fondamentales des relations internationales" et "une démonstration pure et simple d'hégémonie", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l'agence Chine nouvelle.
Pékin s'était déjà dit "indigné" vendredi par ces sanctions et a appelé les Etats-Unis à les retirer, faute de quoi ils devront en "payer les conséquences".
"Ce geste des Etats-Unis (...) nuit sérieusement aux relations entre les deux pays et leurs armées", avait déclaré Geng Shuang, porte-parole de la diplomatie chinoise.
Au même moment, Moscou, dont les relations avec Washington sont au plus bas sur fond de crise diplomatique majeure, avait accusé Washington de menacer "la stabilité mondiale".
Ce nouveau bras de fer sino-américain intervient alors que les deux pays sont déjà aux prises avec une guerre commerciale et s'affrontent à coups de droits de douane sur leurs exportations mutuelles.
Avec AFP