La joueuse de Seattle, meilleure buteuse et meilleure joueuse du Mondial, succède à 34 ans à la Norvégienne Ada Hegerberg, l'attaquante de Lyon sacrée en 2018 pour le lancement de ce trophée organisé par le magazine France Football.
Cet été, elle a illuminé les terrains de France lors d'un Mondial survolé par les Américaines, suscitant aussi un emballement médiatique par ses sorties politiques.
Figure féministe et de la lutte LGBT, qui fut l'une des premières joueuses connues à faire son coming-out en 2012, elle est progressivement devenue une icône de l'opposition au président américain Donald Trump, sa notoriété dépassant rapidement le cadre du football. Sa chevelure violette s'est retrouvée en "une" de toute la presse, pas seulement américaine.
Au théâtre du Châtelet lundi soir, le discours de l'Américaine était très attendu, elle qui ne manque que rarement l'occasion d'exprimer un message quand elle le peut.
Mais Rapinoe a boudé la cérémonie, et le prix lui a été remis en son absence. "Je ne peux pas croire que je suis celle qui le gagne. On a vécu une année incroyable. On a de la chance d'avoir à nos coté tous ces joueurs qui nous poussent vers le haut. Je ferai le maximum pour être là l'année prochaine", a-t-elle déclaré dans un message vidéo diffusé lors de la cérémonie.
Elle a devancé l'Anglaise Lucy Bronze et sa compatriote Alex Morgan, dans un classement établi par un panel de journalistes internationaux spécialisés. Et selon des critères qui n'ont laissé que peu de doute sur le succès de Rapinoe: les performances (individuelles et collectives), la classe, et la carrière.