Pendant que le chef de l'État béninois s'active à mettre en action son programme de gouvernance, les populations fustigent l'incapacité du gouvernement à régler les problèmes cruciaux et prioritaires du moment.
Les Béninois dans leur majorité n’ont pas attendu le premier anniversaire de la gestion Talon pour critiquer de façon acerbe une gestion sans boussole du pays, selon certains.
Marches de protestation, récriminations, coups de gueule, les médias se laissent submerger par les ronchonnements d'une population exaspérée par la misère, le climat des affaires qui s'est dégradé et une opération de déguerpissement des petits commerçants. À tout cela s'ajoute le silence du gouvernement qui communique peu et qui donne l'impression d'être insensible à la souffrance des Béninois.
Deux fois déjà, le président est passé à la télévision nationale pour inviter les populations à se serrer davantage la ceinture et à s'armer de patience.
Patrice Talon s'est vu refuser par les députés la concrétisation de l'une de ses promesses phares. Le chef de l'État tire les enseignements de cet échec et dit refermer définitivement la page de la révision de la loi fondamentale.