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L’annonce d’un nouveau code électoral au centre d’une polémique au Bénin


Siège de l'Assemblée nationale à Porto Novo, Bénin, 15 mai 2011. (VOA/ Ginette Fleure Adandé)
Siège de l'Assemblée nationale à Porto Novo, Bénin, 15 mai 2011. (VOA/ Ginette Fleure Adandé)

L'avènement d’un nouveau code électoral est au cœur des débats houleux au sein de la classe politique. Les députés proches du pouvoir veulent réformer le code électoral en vigueur depuis la conférence nationale de février 1990.

Avec 397 articles, le nouveau code électoral est pourvu de grandes réformes. L’une d’elles, d'ailleurs la plus contestée, est relative aux conditions d’éligibilité pour l’élection des députés.

En plus des conditions connues depuis 1990, le nouveau texte exige un quitus fiscal devant accompagner la déclaration de candidature.

De gauche à droite, Gustave Assah, vice-président de la plateforme des organisations de la société, Fataoumatou Batoko Zossou, présidente de la plateforme et Landru Ganye, président de Wanro Bénin, lors d’une conférence de presse à Porto Novo, Bénin, 12 j
De gauche à droite, Gustave Assah, vice-président de la plateforme des organisations de la société, Fataoumatou Batoko Zossou, présidente de la plateforme et Landru Ganye, président de Wanro Bénin, lors d’une conférence de presse à Porto Novo, Bénin, 12 j

Certains y voient une volonté manifeste du gouvernement à écarter des élections législatives des gens capables de contrôler l'action gouvernementale.

La plateforme des organisations de la société civile applaudit cette exigence ainsi que le critère de résidence d'un an au Bénin avant les élections. Mais elle appelle à étendre ces critères jusqu'à l'élection présidentielle.

Pour le juriste Nourou Dine saka saley, le critère relatif à la résidence au Bénin pendant un an avant les élections est un obstacle sur le chemin des Béninois de la diaspora qui désirent revenir chez eux aux fins de participer à l'animation de la vie politique.

L'autre aspect de ce nouveau code qui fait bomber le torse de l'opposition est lié au couplage des élections.

>> Lire aussi : Retrait du droit de grève par la Cour Constitutionnelle au Bénin

L'intention serait, selon les députés, de faire des économies et de finir avec le fait que le Bénin soit tout le temps en train d'organiser des élections au lieu de consacrer le temps et les ressources à la construction du pays.

Adrien Houngbedji, président de l'Assemblée nationale à l'ouverture d'une des séminaires sur la réforme du code électoral à Porto Novo, Bénin, 12 juillet 2018. (VOA/ Ginette Fleure Adandé)
Adrien Houngbedji, président de l'Assemblée nationale à l'ouverture d'une des séminaires sur la réforme du code électoral à Porto Novo, Bénin, 12 juillet 2018. (VOA/ Ginette Fleure Adandé)

Mais pour le nationaliste Irénée Agossa, il s'agit d'une illusion créée en vue d'échapper au contrôle de l'action gouvernementale par le peuple.

Plusieurs séminaires et ateliers ont déjà été tenus pour expliquer le bienfondé de ce toilettage qui ne reçoit pas l'assentiment de toute la classe politique.

Me Adrien Houngbedji, président de l'Assemblée nationale précise qu'il n"e s'agit pas d'une intention malsaine mais d'un souci de rendre plus fort cet arsenal sur lequel se repose les élections au Bénin".

Certains Béninois espèrent que les députés auront l'intelligence et le patriotisme nécessaires de retourner réfléchir sur ce qu'ils proposent et qui engage l'avenir de la Nation.

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