Les manifestants, rassemblés à cet endroit depuis le 6 avril pour réclamer le départ du président Omar el-Béchir, exigent désormais la dissolution du Conseil militaire de transition.
Ce Conseil a pris les commandes du pays après la destitution le 11 avril par l'armée de M. Béchir sous la pression de la rue, après quatre mois d'une contestation populaire inédite déclenchée par le triplement du prix du pain.
"Les routes doivent être rouvertes immédiatement pour faciliter la circulation des trains et des autres moyens de transport dans la capitale et les autres Etats", a déclaré lundi le Conseil militaire dans un communiqué. L'armée souligne la nécessité d'assurer la circulation des "produits essentiels".
Le chef du Conseil, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait déjà dimanche soir fait monter la pression sur les manifestants en "condamnant le blocage de routes et la fouille de personnes sans en avoir l'autorité".
"Cela ne peut plus continuer, parce que la sécurité est de la responsabilité de l'Etat", avait-il ajouté. Mais sur place des manifestants demeuraient insensibles à ces injonctions.
Les manifestants doivent passer par plusieurs points de contrôle pour accéder aux abords du QG militaire, avec notamment une fouille corporelle et une vérification des sacs.
Les dirigeants de la contestation ont annoncé dimanche une suspension des discussions avec l'armée sur un transfert du pouvoir à des civils, et accusé le Conseil militaire d'être composé d'anciens éléments du régime de Béchir, qui a régné pendant trois décennies sur le Soudan.