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L'armée s'engage à agir contre la fraude électorale


Des militaires jugés devant une cour martiale lors d’un procès en relation avec le groupe islamique Boko Haram, à Abuja, Nigeria, 2 octobre 2014.
Des militaires jugés devant une cour martiale lors d’un procès en relation avec le groupe islamique Boko Haram, à Abuja, Nigeria, 2 octobre 2014.

Le chef de l'armée du Nigeria a exhorté les officiers à faire preuve de loyauté et à lutter contre la fraude électorale, lors d'une réunion de hauts responsables militaires mercredi à Abuja, avant les élections générales de samedi.

"Les commandants doivent agir de façon décisive contre tout crime électoral," a lancé le général Tukur Yusuf Buratai, les exhortant à faire preuve de "loyauté envers l'autorité."

Ses déclarations interviennent au moment où la tension monte au Nigeria après le report des élections présidentielle et législatives qui auraient dû avoir lieu samedi dernier et ont été reportées d'une semaine quelques heures avant l'ouverture prévue des bureaux de vote le 16 février.

Ce report a provoqué de la colère au Nigeria et les deux principaux partis politiques se sont imputés la responsabilité du report du scrutin, assurant qu'il existait un complot pour truquer le vote.

Lundi, l'APC (le Congrès des Progressistes, au pouvoir) a tenu une réunion au cours de laquelle le président Muhammadu Buhari, en lice pour un second mandat, s'est exprimé sans fard : si quelqu'un vol une urne ou utilise des criminels pour perturber le scrutin, "ça sera probablement le dernier acte criminel qu'il commettra".

Une phrase perçue comme un appel à la haine et aux crimes extra-judiciaires, dont l'armée nigériane est souvent accusée. L'opposition a critiqué ces propos, les considérant comme un encouragement à la violence.

Le président sortant a annoncé qu'il avait demandé aux militaires et à la police d'être "impitoyables" avec ceux qui se rendraient coupables de fraude électorale.

L'ancien vice-président et candidat du PDP (opposition), Atiku Abubakar, a déclaré que l'avertissement de M. Buhari constituait un "rappel de l'ère de la dictature et du régime militaire.

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