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L’armée burundaise appelée à la cohésion dans ses rangs


Un soldat burundais dans Bujumbura, 19 mail 2015
Un soldat burundais dans Bujumbura, 19 mail 2015

Le nouveau ministre de la Défense burundais et son chef d'état-major ont appelé l'armée burundaise à "la cohésion", et demandé aux militaires toujours en fuite une semaine après le coup d'Etat manqué contre le président Pierre Nkurunziza, de "rejoindre leurs unités".

Le ministre Emmanuel Ntahonvukiye, un civil nommé lundi après le limogeage de son prédécesseur, et le chef d'état-major Prime Niyongabo ont tenu mercredi à Bujumbura une "causerie morale" à l'attention des officiers en poste dans la capitale, indique un communiqué de l'armée.

Plusieurs sujets au coeur de l'actualité, alors que le pays est plongé dans une grave crise politique, ont été abordés au cours de ces "échanges", et plusieurs point "dégagés", selon ce communiqué.

"La survie du Burundi en tant que nation repose sur la cohésion de la FDN, (Force de défense nationale, armée). Le contraire occasionnerait une situation similaire" à la Somalie", a mis en garde l'armée, ce qui serait "inacceptable".

"Les officiers présents sur place ont beaucoup insisté sur la cohésion de l'armée burundaise afin que personne ne se dérobe à ce devoir", a souligné à l'AFP le porte-parole de l'armée, le colonel Gaspard Baratuza.

Le président Nkurunziza est confronté depuis fin avril à un mouvement de contestation populaire contre sa candidature à un troisième mandat à l'élection présidentielle du 26 juin. Ces manifestations, quotidiennes à Bujumbura et réprimées sévèrement par la police, ont été émaillées par de nombreuses violences qui ont fait une vingtaine de morts.

La semaine dernière, le président Nkurunziza a déjoué une tentative de coup d'État fomenté par un groupe d'officiers lui reprochant de se représenter pour un nouveau mandat présidentiel "au mépris" de son peuple, alors qu'il était en déplacement en Tanzanie. Une vingtaine de militaires ont été arrêtés, le chef du complot, le général Godefroid Niyombare, est toujours en fuite, selon les autorités.

"La tentative de coup d'état opérée par un groupe de mutins n'avait pas de connotation ethnique", assure le communiqué de l'armée.

"Certains militaires ont été roulés sans savoir où ils allaient et se cachent jusqu'à l'heure actuelle", et le chef d'état-major les a appelés à "regagner leurs unités".

"Il existe beaucoup de rumeurs pendant ces jours, il a été demandé aux militaires de gérer la situation par une communication efficace et efficiente à tous les échelons de commandement (...)", ajoute le texte.

Toujours au cours de cette même "causerie", réunion où tout le monde est censée pouvoir se parler sans tenir compte du grade, il a été recommandé "de ne pas s'ingérer dans la gestion des affaires politiques, éviter toute forme de violence en respectant les droits de l'homme et les principes du droit international humanitaire".

Avec AFP

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