"Grizi" avait pourtant été tenté par un départ ces dernières semaines, osant même faire les yeux doux à Manchester United.
Mais le maintien de la sanction frappant l'Atletico et l'impossibilité de recruter un remplaçant jusqu'en janvier 2018 ont semble-t-il convaincu le joueur de rester. Et le club d'augmenter la rémunération de son meilleur buteur.
Ce nouveau contrat, signé un an seulement après un précédent bail qui courait jusqu'en 2021, lie les deux parties jusqu'au 30 juin 2022, a fait savoir l'Atletico.
Et selon le quotidien espagnol El Mundo, il est assorti d'une belle revalorisation du salaire du Français, qui toucherait désormais près de 10 M EUR nets par an.
"La première chose que je veux faire, c'est demander pardon aux gens qui auraient mal compris mes déclarations" sur un possible départ, a déclaré Griezmann, cité dans un communiqué du club.
"Il est possible que je me sois mal exprimé, ou que certains aient essayé de sortir des gros titres là où il n'y en avait pas. Mais depuis que je suis arrivé, je donne tout pour mon club, mes partenaires et l'encadrement technique. Je suis très heureux de vivre une saison de plus avec vous tous", a-t-il ajouté.
Voilà la situation du gaucher (26 ans) bétonnée au moins jusqu'à la Coupe du monde en Russie l'été prochain.
Cette stabilité est une bonne nouvelle pour l'équipe de France, ainsi que pour le club "colchonero", qui conservera sa principale tête de gondole pour inaugurer à la rentrée son nouveau stade Metropolitano (70.000 places).
Arrivé à l'Atletico en 2014 pour environ 30 nillions d'euros, l'attaquant formé à la Real Sociedad a changé de dimension à Madrid.
Il est devenu le meilleur buteur du club "colchonero" ces trois dernières saisons, avec plus de 25 buts chaque année, il a disputé la finale de la Ligue des champions 2016 et celle de l'Euro-2016, et il a fini troisième au classement du Ballon d'Or en décembre dernier.
Mais cela ne suffit pas au natif de Mâcon : sur la période, il n'a remporté aucun trophée majeur, seulement une Supercoupe d'Espagne à l'été 2014.
Et il avait lui-même laissé planer le doute sur son avenir ces dernières semaines, exigeant de ses dirigeants des garanties en terme de renforts.
Le maintien de l'interdiction de recrutement infligée par la Fifa à l'"Atleti" a tout bouleversé, puisque le club ne pourra par exemple pas faire venir dans l'immédiat l'attaquant de Lyon Alexandre Lacazette, proche de "Grizi".
Jusqu'en janvier 2018, les seuls recrues possibles pour l'"Atleti" sont ses joueurs de retour de prêt.
Certes, il sera toujours temps pour le Français de reconsidérer un transfert à l'été 2018, vers Manchester United ou vers le Real Madrid, voisin et rival de l'Atletico.
Les clubs intéressés risquent au passage de devoir verser sa clause libératoire, qui a été maintenue à 100 millions d'euros d'après Marca et El Mundo.
En attendant, avec son nouveau salaire, Griezmann va acquérir un nouveau statut, et de nouvelles responsabilités à l'Atletico. Il va devoir faire oublier ces hésitations estivales par ses performances.
Et les exigeants supporters "colchoneros" l'attendent au tournant pour réussir l'entrée dans leur nouveau stade en cours d'achèvement dans l'est de la capitale espagnole.
Bref, la raison l'a emporté pour Antoine Griezmann, sans doute satisfait de continuer à travailler sous les ordres de Diego Simeone: l'été dernier, avant de signer sa précédente prolongation de contrat, Griezmann avait appelé l'Argentin pour s'assurer qu'"El Cholo" allait rester au club. Simeone reste, Griezmann aussi, et avec eux, l'Atletico espère continuer à jouer les épouvantails en Liga et en Ligue des champions.
Avec AFP