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L'australopithèque Abel rentre au Tchad


De gauche à droite : l'australopithèque, néandertalien et humain moderne. (AMNH / J. Steffey)
De gauche à droite : l'australopithèque, néandertalien et humain moderne. (AMNH / J. Steffey)

Les restes de l'australopithèque Abel, un hominidé vieux de 3,5 millions d'années, sont de retour au Tchad depuis vendredi après avoir été étudiés en France, selon le Centre national de recherche pour le développement (CNRD) à N'Djamena.

"Quatre années plus tard, la pièce (une mandibule, ndlr) est restituée aux autorités tchadiennes" après des études sur le fossile, a indiqué Mahamoud Youssouf Khayal, directeur général du CNRD.

Découvert en 1994 dans le désert du Djourab, dans le nord du Tchad, par une mission franco-tchadienne, Abel est un hominidé australopithèque vieux d'environ 3,5 millions d'années dont il ne reste qu'une partie antérieure de la mâchoire.

"Après cette découverte et dépourvus de moyens techniques adéquats, nous avons remis l'ossement aux chercheurs français. La mandibule avait été envoyée en France où elle a subi plusieurs analyses", a expliqué M. Khayal.

Elle était depuis quatre ans dans les laboratoires de l'université de Poitiers, dans l'ouest de la France.

Selon le directeur général, dès sa restitution, la mandibule a été déposée dans les coffres de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC) pour sa conservation en lieu sûr.

"Abel est légèrement plus âgé que Lucy découverte en Éthiopie mais très jeune (3,2 millions d'années, ndlr) par rapport au doyen de l'humanité qu'est Toumaï" a rappelé le directeur, estimant quele Tchad est "un pays incontournable dans la recherche pour connaître l'humain".

"Toumaï" est le surnom d'un crâne d'hominidé qui daterait de 7 millions d'années, découvert lui aussi au Tchad, dans le désert de Djourab, en 2001. Il est considéré par certains scientifiques comme le premier représentant de la lignée humaine.

Avec AFP

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