"En 2014, l'économie malienne a renoué avec une croissance vigoureuse, enregistrant une augmentation de 7,2% du PNB. Ce chiffre est à comparer aux résultats de 2012, année où la croissance a été nulle en raison de la crise sécuritaire", a déclaré vendredi Christian Josz, chef d'une délégation du FMI qui s'est rendue à Bamako.
Au cours d'une conférence de presse, il a rappelé qu'en 2013 "la croissance n'a pas dépassé 1,7% à cause d'une mauvaise récolte".
Le pays avait plongé en 2012 dans une très grave crise marquée par un coup d'Etat militaire et la prise de contrôle du nord du pays par des groupes islamistes - alliés à Al-Qaïda - jusqu'au début 2013.
Interrogé sur l'achat d'un avion présidentiel et d'équipements militaires dans des conditions opaques qui avait provoqué l'ire du FMI, M. Josz a estimé que le Mali avait mis de l'ordre dans ses affaires. "La situation a été régularisée, des mesures ont été prises " a-t-il affirmé.
"Le dernier trimestre 2014 a été marqué par des efforts importants pour renforcer la gestion des finances publiques en insistant sur le respect des règles budgétaires et de passations des marchés", a-t-il ajouté.
Se félicitant de la confiance retrouvée entre son pays et le FMI, Mamadou Igor Diarra, le ministre malien de l'Economie, a déclaré que "le gouvernement malien était décidé à lutter contre la culture de l'impunité et à s'atteler à avoir une économie performante pour assurer le développement du Mali".
La France avait lancé en janvier 2013 l'opération militaire Serval pour chasser les jihadistes du nord du Mali. L'opération Barkhane, dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne, a succédé en août 2014 à Serval.
La Mission de l'ONU au Mali est en outre déployée depuis juillet 2013 dans le pays. Mais des zones entières échappent encore au contrôle du pouvoir central malien, où ces groupes islamistes continuent de mener notamment des attentats et des enlèvements.
Avec AFP