Dans le territoire de Beni, ces attaques sont généralement attribuées par les autorités aux Forces démocratiques alliées (ADF), à l'origine des rebelles musulmans ougandais présents dans la région depuis plus de 20 ans.
D'après les sources locales, des assaillants ont fait incursion dans la localité de Samboko-Tchanitchani (ou Tsanitsani), où ils ont pillé et incendié le centre de santé et dévalisé les maisons.
"Une dizaine des personnes ont été emportées par ces assaillants", a déclaré à l'AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire (responsable administratif) de Beni.
Le nom "Chianchiani" apparaît dans l'un des deux communiqués diffusés par l'EI, d'après la traduction en anglais de SITE Intelligence group, qui revendique une expertise au sujet de mouvements islamistes terroristes.
"Les soldats du Califat ont donné l'assaut à des baraquements de l'armée congolaise dans le village de Chianchiani à Beni (...), ce qui a conduit à en tuer et à en blesser plusieurs, tandis que d'autres d'entre eux ont fui".
"Les soldats du Califat ont utilisé des armes automatiques pour viser des éléments croisés de l'armée congolaise hier dans le village de Kumbwa à Kamango", lit-on dans le deuxième communiqué traduit de l'arabe en anglais.
Kamango se trouve tout près de la frontière avec l'Ouganda.
L'armée congolaise n'a pas fait état d'attaque contre ses bases à Kamango.
Le groupe Etat islamique avait revendiqué pour la première fois une attaque sur le sol congolais, en s'attribuant la responsabilité d'un assaut qui avait tué au moins deux soldats le 16 avril à une dizaine de km de Kamango.
La cheffe de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) avait déclaré "prendre au sérieux" ce genre de déclaration, tout en privilégiant la piste des ADF.
EI profiterait de l'insécurité dans l'est de la RDC dans le but d'y installer une base, selon des chefs de renseignements des pays de la région des Grands Lacs (Burundi, Ouganda, RDC et Rwanda) réunis à Kampala et cités ce jeudi par la BBC.