L'attaque contre une station de pompage hydraulique militaire dans la péninsule désertique, où sévissent des cellules radicales dont certaines ayant fait allégeance à l'EI, a suscité une vague de condamnations à l'étranger.
L'Union africaine, Paris, Washington ou Khartoum ont tous dénoncé un acte "terroriste" qui, a promis le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, ne "viendra pas à bout de la détermination du pays et de son armée à couper le mal du terrorisme à la racine".
L'armée et la police ont lancé en février 2018 une vaste opération "antiterroriste" dans le Sinaï mais aussi dans le désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye. Dans le Sinaï, les attaques se concentrent particulièrement sur un point: les oléoducs et gazoducs qui approvisionnent Israël et la Jordanie.
Régulièrement, l'armée annonce avoir tué des jihadistes dans cette zone. En tout, plus d'un millier de jihadistes et des dizaines de membres des forces de sécurité ont été tués, selon les chiffres officiels – mais aucun bilan de source indépendante n'est disponible et le Nord-Sinaï est interdit aux journalistes.
Le dernier attentat d'importance au Caire remonte à mai 2020, quand une attaque a visé les pyramides de Guizeh dans le sud-ouest de la capitale, faisant 17 blessés un mois avant que l'Egypte n'accueille la Coupe d'Afrique des Nations de football.