"66 cas, dont au moins sept enfants, sont enregistrés le long du fleuve Oubangui", ajoute le fonds des Nations unies pour l'enfance.
"Les enfants, surtout en dessous de cinq ans, sont particulièrement vulnérables. Nous devons agir vite (...)", selon le représentant de l'Unicef en Centrafrique, Mohammed Malick Fall, cité dans le communiqué.
Le choléra entraîne une diarrhée sévère et une déshydratation parfois mortelle. Il est provoqué par l'absorption d'eau ou de nourriture contaminée par la bactérie vibrio, présente dans les matières fécales.
"Les enfants, en terme de diarrhée, c'est plus facile pour eux de transmettre la bactérie à d'autres individus du fait que l'on s'occupe d'eux plus souvent que d'autre personnes, mais la sévérité de la maladie est égale quelque soit l'âge de la personne." Dr. Christelle Ilboudo, spécialiste des maladie infectieuses de l'université du Missouri
L'Unicef indique fournir avec le ministère de la Santé des médicaments, de l'eau potable et des kits d'hygiène. L'agence des Nations unies mène aussi des campagnes de sensibilisation dans les zones touchées.
L'épidémie s'est déclarée dans la commune de Ndjoukou, à une centaine de kilomètres au nord-est de Bangui, frontalière de la République démocratique du Congo (RDC). Celle de fin 2011 avait fait au moins une vingtaine de morts dans la région de Bangui.
La Centrafrique peine à se relever du conflit inter-communautaire qui a ravagé le pays - déjà l'un des plus pauvres de la planète - de 2013 à 2015 après le renversement du président François Bozizé.
La crise a fait plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, selon l'ONU.