Par ailleurs, des affrontements ethniques dans l'Est ont temporairement fermé la principale voie d'approvisionnement en carburant, provoquant une pénurie d'essence dans la capitale cette semaine.
Ces troubles dans le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique sont le dernier défi en date auquel est confronté le Premier ministre, Abiy Ahmed, qui, depuis son arrivée au pouvoir l'année dernière, a réussi à rallier les Éthiopiens à ses réformes spectaculaires alors même que les violences interethniques faisaient rage.
Ces changements concernent notamment des groupes d'opposition comme le Front de libération des Oromo (OLF), qui a été autorisé à revenir en Éthiopie après avoir signé un accord de paix en août dernier.
Mais en décembre, l'OLF a accusé le gouvernement d'avoir violé l'accord et, mercredi, une porte-parole de M. Abiy, Billene Seyoum, a déclaré que les militaires avaient été envoyés dans la zone de Kellem Wollega en Oromia pour arrêter une faction du groupe qui avait commis des viols, pillé des banques et bloqué des routes.
"Le gouvernement a été patient pendant très longtemps", a déclaré Mme Billene aux journalistes. "Ces accrochages sont dues au fait que l'appel à la paix n'a pas été entendu".
Les autorités ont arrêté 835 membres armés de l'OLF impliqués dans les troubles, a rapporté le média d'Etat Fana Broadcasting Corporate.
Pendant ce temps, le conflit entre les Afars et les Somalis de l'est de l'Éthiopie a entraîné la fermeture de la route menant à Djibouti, dont les ports sur la mer Rouge importent la plupart des produits pétroliers de l'Éthiopie.
De longues files d'attente pour les carburants se sont formées dans la capitale Addis Abeba, mais Mme Billene a annoncé que les représentants des deux groupes ethniques étaient parvenus à un accord.
"La route a aussi été ouverte", a-t-elle dit.