Un dénommé James Otis a déclaré à plusieurs médias locaux s'être attaqué à la pioche et au marteau à cette étoile sur la Promenade de la célébrité (Walk of Fame) sur Hollywood Boulevard à Los Angeles, pour protester contre les maltraitances sexuelles dont Trump est accusé par plusieurs femmes --ce qu'il nie fermement.
M. Otis voulait à l'origine extraire toute l'étoile, la placer aux enchères et en verser le bénéfice aux femmes qui accusent le magnat de l'immobilier d'attouchements ou d'agressions sexuelles.
Le protestataire n'est toutefois pas parvenu à soulever la dalle cimentée dans la chaussée sur laquelle est incrusté cet hommage à Donald Trump, pour sa prestation dans l'émission de téléréalité "The Apprentice - Qui décrochera le job".
Cet acte a été filmé par plusieurs médias locaux. Dans une vidéo postée sur Deadline.com, site d'informations sur le cinéma et la télévision, M. Otis vêtu d'une tenue d'ouvrier de construction, décline son identité et affirme que "quatre membres de ma famille ont été agressés sexuellement, je suis terriblement contrarié que nous ayons un candidat à la présidentielle qui soit un porte-drapeau" des maltraitances sexuelles.
Il a ajouté espérer vendre les morceaux de l'étoile prélevés et vouloir poursuivre sa tentative de destruction ultérieurement.
"Je n'ai pas peur de la prison et certainement pas de M. Trump", affirme cet homme qui dit avoir déjà été arrêté une vingtaine de fois pour différentes manifestations.
Liliana Preciado, porte-parole de la police de Los Angeles (LAPD), a déclaré à l'AFP que peu avant six heures du matin locales (13H00 GMT) un homme "a été enregistré par une caméra de surveillance en train d'utiliser un pic et un marteau et a abîmé l'étoile sur laquelle se trouvait le nom de Donald Trump".
Les forces de l'ordre ont ouvert une enquête et pensent pouvoir l'identifier, a-t-elle ajouté.
Ce n'est pas la première fois que l'étoile de Donald Trump, obtenue en 2007, est ainsi visée.
En juillet, un artiste de Los Angeles avait bâti un muret de 15 cm en planches de bois surmonté de fils barbelés, autour de l'étoile du prétendant républicain à la Maison Blanche, dont l'une des principales promesses est de construire un mur à la frontière américano-mexicaine.
Une croix gammée et une icône graphique illustrant le son coupé ont également défiguré l'étoile cette année. L'an dernier, elle avait été souillée d'excréments et auparavant quelqu'un avait tracé un X dessus.
"C'est dégoutant, c'est aussi mal qu'attaquer la Statue de la Liberté", s'est offusqué Melrose Green, 65 ans, à propos de l'incident de mercredi.
Gregg Donovan, 57 ans et qui se présente comme "l'ambassadeur non officiel d'Hollywood", assure que si le républicain n'est pas élu à la Maison Blanche "c'est ce qui va arriver à notre pays".
Angela Turner, électrice indépendante de 71 ans, estime aussi que le vandalisme est "criminel" mais remarque que "c'est l'anniversaire d'Hillary Clinton", la rivale démocrate de Trump, "et j'ai l'impression que quelqu'un a décidé de lui faire un cadeau".
Avec AFP