C'est au cours d'une courte allocution de moins de dix minutes devant des journalistes dans un hôtel d'Abidjan, que Marcel Amon Tanoh, 68 ans, a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle ivoirienne.
"Je veux être le trait d'union entre l’Etat et le Peuple, entre le respect de nos traditions et notre désir de modernité", a-t-il affirmé. Il a insisté sur l'importance de la paix et de la réconciliation entre les Ivoiriens après la décennie de crise politico-militaire des années 2000, un thème dominant de la politique nationale.
M. Amon Tanoh, 68 ans, n'a pas précisé sur quel mouvement politique s'appuyait sa candidature. Considérée comme dissidente du parti au pouvoir, elle était pressentie depuis sa démission du gouvernement en mars.
Candidature dissidente
M. Amon Tanoh a insisté sur l'importance de la paix et de la réconciliation entre les Ivoiriens après la décennie de la crise politico-militaire des années 2000.
Longtemps proche du président Ouattara dont il a été le directeur de cabinet lors de son premier mandat, Marcel Amon Tanoh espérait être désigné par le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, le parti au pouvoir), pour briguer sa succession lors de la prochaine présidentielle, prévue en octobre.
Mais Ouattara avait préféré le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet d'un infarctus. M. Amon Tanoh, qui était ministre des Affaires étrangères depuis 2016, avait démissionné une semaine plus tard.
Après la mort inattendue de Gon Coulibaly, le RHDP doit se trouver rapidement un nouveau candidat. Certains proposent Ouattara à sa propre succession, pour un troisième mandat, auquel il avait initialement renoncé.
Du côté de l'opposition, l'ex-président Henri Konan Bédié, 86 ans, sera le candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), tandis que le Front populaire ivoirien (FPI), divisé en l'absence de son chef historique Laurent Gbagbo, n'a pas encore désigné de candidat.
L'ex-chef rebelle et ancien Premier ministre Guillaume Soro, 47 ans, s'est déclaré candidat, mais vit en exil en France après sa condamnation par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour "tentative d'insurrection".
