"Au nom des militants et sympathisants du MPS, nous vous investissons comme notre candidat à la présidentielle", a déclaré l'un des doyens du parti, Julien Nakolomsé, lors du congrès d'investiture à Ouagadougou.
En exil au Canada depuis 2016, M. Zida, dont le retour avait été annoncé par son parti, était finalement absent mais il s'est exprimé par visioconférence.
"Je réponds favorablement à votre volonté de me voir porter notre projet de société devant le peuple burkinabé", a-t-il déclaré, sans donner de précision sur un possible retour dans le pays.
Selon le président du MPS, Augustin Loada, les autorités ont fait clairement savoir en début de semaine que si M. Zida se déplaçait pour le congrès, il serait "immédiatement arrêté dès son arrivée à l'aéroport".
Le ministre de la Communication, Remis Fulgence Dandjinou, a démenti "ces informations erronées et sans fondement" dans un communiqué, rappelant toutefois que M. Zida "doit répondre devant la justice militaire des chefs d'accusation de désertion en temps de paix et de refus d'obéissance".
A l'époque lieutenant-colonel, Yacouba Isaac Zida s'était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014, au lendemain de la chute de Blaise Compaoré, chassé de la présidence par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir.
Après de fortes pressions des partis politiques, de la société civile et de la communauté internationale, il avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, un diplomate à la retraite, qui l'avait aussitôt nommé Premier ministre dans un gouvernement de transition.
Confronté depuis 2015 à des attaques jihadistes qui ont fait plus de 1.100 morts et contraint un million de personnes à fuir, le Burkina Faso organise le 22 novembre une présidentielle couplée à des élections législatives.
Début août, plusieurs formations politiques de l'opposition dont le MPS, ont signé un accord pour soutenir, en cas de second tour, le candidat arrivé en tête au premier tour.