"Il sera poursuivi en accord avec la loi", a déclaré M. Abiy lors de sa première conférence de presse depuis son entrée en fonctions en avril.
Il est toutefois resté très vague sur la nature des charges qui seront retenues contre Abdi Mohamed Omar, se contentant de dire qu'il sera poursuivi pour des crimes commis dans la région somali et pour avoir "failli" à son devoir.
La région somali est la deuxième plus grande d'Ethiopie, après la région oromo, mais aussi une des plus instables. En 2017, des affrontements entre membres des ethnies oromo et somali avaient fait plus d'un million de déplacés.
En juillet, l'ONG Human Rights Watch a accusé le gouvernement régional somali d'administrer une prison secrète dans laquelle des prisonniers soupçonnés d'appartenir à un groupe séparatiste local subissent des tortures et des viols.
La très redoutée police régionale Liyu est régulièrement accusée d'abus par les groupes de défense des droits de l'Homme.
Abdi Mohamed Omar, qui était président de la région somali depuis 2010, a démissionné le 7 août dans des circonstances encore floues, sur fond d'intervention de troupes gouvernementales dans la région.
Le Premier ministre n'a pas dévoilé le lieu où se trouve Abdi Mohamed Omar à l'heure actuelle alors que plusieurs médias locaux assurent qu'il se trouve en résidence surveillée à Addis Abeba dans l'attente d'une inculpation.
Avec AFP