Me Stanislas Béwéndé Sankara, un des avocats de la famille de l’ex-président burkinabè a indiqué que la tombe supposée contenir les restes du corps de Thomas Sankara sera ouverte mardi matin au cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou) où il avait été enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d'État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir.
L’opération commencée lundi se poursuivra mardi et dans la semaine.
"Ils ont trouvé des restes de survêtement dans la première tombe. Dans la deuxième tombe, ils ont trouvé deux dents, une partie de la mâchoire et d'autres restes de survêtement", ont indiqué à l'AFP des proches de victimes.
"Ce n'est pas facile pour certaines familles, c'est une ambiance de mort... C'est comme si on était à la morgue", a raconté Me Sankara.
"C'est dur pour nous, je suis dedans (dans le cimetière) avec ma petite soeur. Quand papa est mort, elle avait 6 mois", a confirmé la fille de Der Somda, un compagnon de Sankara assassiné en même temps que lui.
Thomas Sankara avait été remplacé au pouvoir son bras de la révolution, Blaise Compaoré qui, pendant les 27 ans de son règne n’avait jamais permis l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de l'assassinat de son compagnon.
M. Compaoré a été chassé à son tour du pouvoir le 30 octobre 2014 par une série des manifestations de rue.