"Je veux réconcilier tous les Maliens de Kayes (Ouest) à Kidal (Nord-Est)", a ajouté devant des milliers de manifestants l'influent chef religieux, dont le rôle a été crucial dans la mobilisation contre le président Keïta, finalement chassé du pouvoir mardi par un coup d'Etat militaire condamné par la communauté internationale mais salué par l'opposition malienne.
"Je remercie les militaires. Le peuple, l'Afrique et le monde les observent. Qu'il respectent leur engagement, qu’ils soient dignes", a ajouté l'influent chef religieux devant des milliers de manifestants rassemblés à Bamako pour célébrer la chute du président Keïta, dit "IBK".
Le rôle de l'imam Dicko a été crucial dans la mobilisation contre le président "IBK", finalement chassé du pouvoir mardi par un coup d'Etat militaire condamné par la communauté internationale mais salué par l'opposition malienne.
La junte a annoncé qu'elle mettrait en place rapidement une transition politique, en accord avec les forces politiques et sociales.
"Je suis imam et je reste imam. Je retourne à la mosquée", a ajouté l'imam Dicko, qui a néanmoins expliqué qu'il était de son devoir de "dire certaines choses", laissant entendre qu'il continuerait à exercer une influence sans toutefois s'impliquer directement dans l'action politique.
"Je veux réconcilier tous les Maliens de Kayes (Ouest) à Kidal (Nord-Est)", a-t-il dit, en réprouvant tout sentiment de vengeance.
"Je vous demande de pardonner mon grand frère IBK. Nous n'avions pas souhaité qu'il sorte de cette façon", a-t-il lancé à la foule.
"Nous devrons nous donner la main pour faire face aux défis actuels. Le Mali, c'est une seule famille", a ajouté le chef religieux, en demandant notamment aux communautés dogon et peul, qui se déchirent depuis des années dans le centre du pays, de mettre fin au cycle de violences.