Dans un discours solennel très attendu, M. Trump a ouvert la porte à l'envoi de soldats supplémentaires en Afghanistan, seize ans après les attentats du 11-Septembre qui avaient poussé son pays à lancer une vaste offensive pour déloger le régime taliban au pouvoir à Kaboul.
Au cours de cette allocution, M. Trump s'en est vivement pris au Pakistan, qu'il a accusé de servir de facto de base arrière aux talibans. Il a également demandé à l'Inde un effort accru en Afghanistan, "notamment dans le domaine de l'aide économique et du développement".
"Nous saluons la détermination du président Trump à renforcer les efforts pour surmonter les défis auxquels est confronté l'Afghanistan", a déclaré le ministère des Affaires étrangères indien dans un communiqué.
"L'Inde partage ces inquiétudes et ces objectifs", poursuit le texte, qui indique que le géant démographique d'Asie du Sud compte "poursuivre ses efforts" dans la région.
New Delhi et Islamabad sont engagés dans une sourde lutte d'influence en Afghanistan. Cinquième plus important pourvoyeur d'aide internationale du pays, New Delhi y a construit des barrages, des ponts et même le nouveau Parlement.
Le Premier ministre indien Narendra Modi avait offert l'année dernière une nouvelle aide d'un milliard de dollars à Kaboul.
Un Afghanistan en trop bons termes avec l'Inde est un scénario redouté par le frère ennemi pakistanais, qui se retrouverait alors pris en étau entre les deux pays alliés.
Le discours de Donald Trump a offert des garanties à l'Inde qu'elle pouvait approfondir son engagement avec le régime de Kaboul, estiment les analystes.
"L'administration Bush avait une relation amicale avec l'Inde mais avait dit à l'Inde de réfréner son engagement en Afghanistan car cela déclencherait la colère du Pakistan", a déclaré à l'AFP C. Raja Mohan, directeur du groupe de réflexion Carnegie India.
Le gouvernement afghan accuse de longue date le Pakistan de soutenir l'insurrection talibane, tandis que New Delhi voit dans les infiltrations de rebelles dans la vallée du Cachemire la main d'Islamabad.
Le Pakistan dément régulièrement ces accusations.
Avec AFP