Ce chiffre, comparé aux +8,6% de mai, représente un nouveau coup dur pour le président américain Joe Biden qui tente depuis plusieurs mois de juguler cette flambée des prix.
Sur un mois, la hausse des prix s'élève à 1,3% en juin, contre 1,0% en mai.
C'est plus qu'attendu, puisqu'un consensus d'analystes interrogés par Bloomberg anticipait pour juin une inflation à 8,8% sur un an et à 1,1% sur un mois.
La hausse des prix concerne tous les secteurs, précise le département du Travail dans un communiqué, les plus gros contributeurs étant les indices du logement, de l'essence et de la nourriture.
Les prix de l'énergie ont augmenté de 41,6% sur un an, enregistrant leur plus forte hausse depuis avril 1980.
Selon l'Agence américaine de l'énergie (EIA), le prix moyen de l'essence aux Etats-Unis a dépassé le mois dernier les 5 dollars le gallon (environ 3,8 litres), du jamais-vu dans le pays.
Quant aux prix alimentaires, ils ont connu leur plus forte progression depuis février 1981, augmentant de 10,4% sur un an.
En excluant les prix de l'alimentation et de l'énergie, plus volatils et qui avaient particulièrement flambé avec la guerre en Ukraine, l'inflation dite sous-jacente, progresse plus modérément sur un mois, à +0,7% contre +0,6% au cours des deux mois précédents. Sur un an, cependant, l'inflation sous-jacente ralentit par rapport à mai, à +5,9% contre +6,0%.
Cette forte inflation rogne le pouvoir d'achat des Américains et représente une menace pour la croissance, la consommation étant le principal moteur de l'économie des Etats-Unis.
Elle plombe au passage la popularité de Joe Biden, à quelques mois des élections de mi-mandat.
La banque centrale américaine a commencé en mars à augmenter les taux d'intérêt de manière agressive pour freiner la demande et calmer cette hausse des prix.