"Il est regrettable que la Cour suprême ait décidé de rejeter la décision de la juridiction précédente, ou à tout le moins d'envisager de le faire", a déclaré Javad Zarif devant la presse à Berlin, "cela n'améliore la sécurité de personne".
"Nous avons toujours pensé que l'interdiction d'entrée des musulmans n'a aucune justification dans les faits et n'aide pas le monde à lutter contre le terrorisme", a jugé le ministre, estimant qu'au contraire il allait aider les extrémistes à recruter.
"Malheureusement, il est regrettable que les citoyens des pays sur la liste qui n'ont jamais participé à un acte terroriste contre les Etats-Unis soient punis pour des actes commis par d'autres pays qui ne sont pas sur la liste", a encore jugé le chef de la diplomatie.
En vertu de la décision de la haute juridiction siégeant à Washington, le décret interdisant temporairement l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de six pays musulmans --Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen-- s'appliquera dans l'immédiat vis-à-vis de quiconque "n'ayant pas établi de relation de bonne foi avec une personne ou une entité aux Etats-Unis".
En clair, tout habitant de ces pays qui serait totalement inconnu des autorités américaines se verra refuser l'accès au territoire.
A l'opposé, un ressortissant de ces pays venant rendre visite à un membre de sa famille établi en Amérique pourra venir, tout comme le pourra un étudiant admis dans une université américaine.
La Cour examinera en audience ce dossier explosif en octobre.
Avec AFP