L'idée d'une "'guerre courte' avec l'Iran est une illusion", a écrit le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, sur Twitter.
Reprenant ou faisant allusion à des propos récents de M. Trump qui selon lui "menacent la paix", M. Zarif a publié sur son compte une série d'aphorismes.
"Les sanctions ne sont pas une solution alternative à la guerre, elles SONT une guerre", écrit-il. "Annihilation' = génocide = crime de guerre". "Celui qui commence une guerre n'est pas celui qui la finit" et "on ne peut pas à la fois négocier et menacer".
La crise au long cours qui caractérise depuis 40 ans les relations entre les Etats-Unis et la République islamique connaît depuis environ deux mois un nouvel accès de fièvre sur fond d'escalade dans la région du Golfe, et plus particulièrement depuis que l'Iran a abattu un drone américain le 20 juin.
Dans ces circonstances ultratendues faisant craindre un embrasement, Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'une guerre courte contre Téhéran, potentiellement dévastatrice selon lui.
"Nous sommes dans une position très forte, et ça ne durerait pas très longtemps, je peux vous le dire", a-t-il assuré. "Et je ne parle pas de troupes au sol".
La veille, M. Trump avait menacé l'Iran des pires représailles en cas d'attaque. "Toute action de l'Iran visant n'importe quel (intérêt) américain déclenchera une réponse d'une force puissante et écrasante. Dans certains domaines, écrasante signifiera annihilation".
Selon l'agence officielle Irna, le président iranien Hassan Rohani a déclaré mardi à son homologie français Emmanuel Macron que l'Iran "ne cherche la guerre "avec aucun pays", pas même les Etats-Unis.