"Nous continuons à dire à la coalition saoudienne qu'attaquer le port ou la ville de Hodeida n'est pas nécessaire", a déclaré à Amman Jamie McGoldrick, coordinateur humanitaire de l'ONU pour le Yémen.
Il a souligné au cours d'une conférence de presse "la nécessité de préserver cette voie vitale" pour l'acheminement de l'aide humanitaire.
Le port de Hodeida est situé sur la mer Rouge et à 230 km environ au sud-ouest de la capitale Sanaa.
Les ONG craignent qu'une offensive de la coalition sur Hodeida n'aggrave la situation humanitaire déjà catastrophique au Yémen, où 19 millions de personnes, soit 60% de la population, vivent en situation d'insécurité alimentaire.
Nous avons sans cesse indiqué à la coalition saoudienne que ce port est essentiel pour le transport de nourriture et de médicaments, a souligné le responsable de l'ONU à Amman.
Il a évoqué la conférence des donateurs prévue la semaine prochaine à Genève expliquant qu'elle devait servir notamment à lever des fonds pour les aides d'urgence.
"Nous avons besoin de 2,1 milliards de dollars pour répondre aux besoins de la population sérieusement affectée", a-t-il expliqué, soulignant que seuls 20% des fonds nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires vitaux étaient disponibles.
Les forces du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et la coalition arabe accusent les Houthis, alliés à des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, d'utiliser le port de Hodeida pour des trafics d'armes.
Depuis l'intervention de la coalition en mars 2015, plus de 7.700 personnes, en majorité des civils, ont été tuées et 42.500 blessées dans le conflit au Yémen. Toutes les médiations de l'ONU et sept accords de cessez-le-feu ont échoué.
Avec AFP