"Les membres du Conseil de sécurité saluent l'absence d'interférence des forces de sécurité et de défense de la Guinée-Bissau et les exhortent à maintenir cette attitude lors du processus politique et électoral et au-delà", souligne une déclaration approuvée à l'unanimité au terme d'une réunion à huis clos.
Samedi, le président bissau-guinéen José Mario Vaz, cible depuis fin octobre de vives critiques de la communauté internationale pour la crise politique, s'est entretenu avec le vice-chef d'état-major, le général Mamadu Ture Kuruma, sans que rien ne filtre de la conversation.
Il s'agissait à New York (Etats-Unis) de la deuxième réunion en 10 jours du Conseil de sécurité sur la Guinée-Bissau, demandée par les trois membres africains de l'instance, la Guinée équatoriale, la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud.
En réaffirmant "la légitimité" du gouvernement du Premier ministre Aristides Gomes à organiser le scrutin présidentiel, "les membres du Conseil de sécurité encouragent tous les acteurs politiques à travailler ensemble pour tenir l'élection présidentielle le 24 novembre" comme prévu, ajoute leur déclaration. Aristides Gomes a été limogé fin octobre par le président Vaz.
Le Conseil de sécurité exprime par ailleurs à nouveau dans son texte sa "profonde inquiétude" face à la poursuite de la crise politique et institutionnelle en Guinée-Bissau.
L'issue de celle-ci dépend largement du président Vaz, après un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest vendredi à Niamey qui l'a mis en garde contre le risque d'une nouvelle "guerre civile". Les craintes d'un possible coup de force sont nourries par l'histoire de l'ex-colonie portugaise, qui est allée de putsch en tentatives de coups d'Etat depuis son indépendance conquise en 1974.
Avec AFP