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L'ONU demande la libération de l'ex-ministre du Pétrole au Gabon


Un convoi militaire est aperçu à Libreville, la capitale du Gabon, suite à une décision de la cour constitutionnelle confirmant la victoire électorale du président Ali Bongo, le 24 septembre 2016. REUTERS / Edward McAllister - S1AEUDEHPUAB
Un convoi militaire est aperçu à Libreville, la capitale du Gabon, suite à une décision de la cour constitutionnelle confirmant la victoire électorale du président Ali Bongo, le 24 septembre 2016. REUTERS / Edward McAllister - S1AEUDEHPUAB

Un groupe de travail de l'ONU demande la libération de l'ancien ministre gabonais du Pétrole, Etienne Ngoubou, accusé de détournement de fonds publics et incarcéré depuis dix-sept mois sans avoir été jugé.

"La privation de liberté de M. Ngoubou est arbitraire", estime le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, dans un texte parvenu mercredi à l'AFP.

Il demande aux autorités gabonaises de "libérer immédiatement" l'ex-ministre du Pétrole, "une indemnisation" et des "soins médicaux appropriés et nécessaires" pour M. Ngoubou qui souffre de diabète.

L'ex-ministre est en détention préventive depuis le 12 janvier 2017 pour "détournement de deniers publics" dans le cadre de l'opération Mamba dite "mains propres" qui a abouti à l'incarcération de plusieurs hauts responsables au Gabon pour des soupçons de corruption.

M. Ngoubou est soupçonné d'avoir détourné environ 27 milliards de francs CFA (plus de 44 millions d'euros) dans le cadre de projets hydro-électriques et de voirie au préjudice de l'Etat gabonais.

>> Lire aussi : Ouverture du procès des auteurs présumés de détournements de deniers publics au Gabon

La législation nationale fixe à un an la détention provisoire, alors que l'ex-ministre est incarcéré depuis 17 mois, rappelle le groupe de travail de l'ONU. Il souligne que ni M. Ngoubou ni sa défense n'ont eu accès à des informations suffisantes sur les raisons de l'emprisonnement.

"L'instruction est en voie d'être clôturée", a précisé à l'AFP le ministre de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.

"La détention préventive n'est pas la règle et ne devrait plus être une pratique au Gabon", selon le GTDA.

Il ajoute que plusieurs rapports de l'ONU ont déjà exprimé "des préoccupations quant aux conditions d'incarcération, à l'accès au soin des détenus, et à la durée excessive des détentions provisoires avec des défaillances dans le système au Gabon, notamment dans la prison centrale de Libreville".

Avec AFP

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