La mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) et les États-Unis ont exigé lundi dans deux déclarations distinctes la "la libération immédiate et inconditionnelle" du président de la transition Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane, environ deux heures après que l'ambassade des États-Unis à Bamako a dit avoir constaté une forte présence militaire dans la capitale malienne.
Pendant ce temps, les rumeurs d'un coup d'État vont bon train, moins d'un an après que le président Ibrahim Boubacar Keita a été renversé dans un putsch militaire.
Les événements de lundi semblent avoir été précipités par l’annonce d’un nouveau gouvernement au sein duquel on compte moins de militaires que le précédent.
Selon diverses sources, le président Ndaw et le Premier ministre Ouane auraient été emmenés contre leur gré au camp militaire de Kati, à environ 15 kilomètres dans la périphérie de Bamako. C'est de cette même base qu'est parti le coup d'État d'août 2020 qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita.
Une source proche de l’exécutif malien a confirmé à VOA Afrique que son patron est effectivement entre les mains des militaires mais, a ajouté la source, "ça va être géré".