L'Américaine Jane Holl Lute va s'efforcer de "renforcer la réponse de l'ONU" aux nombreuses affaires d'abus sexuels qui ont terni la réputation des Casques bleus, en particulier en République centrafricaine.
Mme Lute est actuellement conseillère spéciale de l'ONU pour la réinstallation hors d'Irak des résidents du camp Hurriya, situé près de l'aéroport de Bagdad. Elle a occupé depuis 2003 diverses fonctions dans le département de maintien de la paix de l'ONU.
Un rapport publié en décembre dernier pointait du doigt de graves dysfonctionnements dans la manière dont l'ONU avait géré des affaires de viols présumés d'enfants en Centrafrique.
La Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a identifié récemment sept nouveaux cas présumés d'abus sexuels par des Casques bleus, dont cinq au moins concernent des jeunes filles mineures.
Sur 69 cas d'abus sexuels présumés recensés l'an dernier par l'ONU au sein de ses 16 missions de paix dans le monde, 22 cas concernaient la Minusca.
L'ONU a pris des mesures pour sanctionner ces abus sexuels récurrents, notamment en commençant à nommer les pays dont sont originaires les soldats incriminés et à rapatrier des contingents entiers de Casques bleus venus du Congo ou de RDC.
Mais il revient aux pays qui fournissent des troupes aux missions d'enquêter et de sanctionner pénalement les coupables.
La justice française enquête aussi sur des accusations de viols portées contre des soldats de Sangaris, la force française en Centrafrique qui ne dépend pas de l'ONU.
Avec AFP