Le directeur du BCNUDH, José Maria Aranaz, a indiqué qu’il estimait que les attaques constituaient des crimes de guerre et crimes contre l’humanité par rapport au droit international, droit humanitaire et droit de l’homme.
M. Aranaz a fait remarquer que les victimes de ces tueries étaient des civils. Selon lui, les ADF sont les auteurs de l’exécution sommaire d’au moins 237 personnes de manière systématique, planifiée et préméditée.
Le numéro un du BCNUDH a aussi révélé que 49 personnes ont été l’objet des violations de leur intégrité physique et deux d’entre elles, de viols. Il a mis dans le même panier les enlèvements et privations arbitraires de liberté à l’encontre des grandes personnes, le recrutement des enfants soldats ainsi que les pillages.
Selon le rapport du BCNUDH, il y a eu 47 civils blessés, 20 enlevés et deux victimes de violences sexuelles et 35 villages attaqués par des combattants des ADF dans la période d’octobre et décembre derniers.
La population de la région de Beni et de ses alentours observe une "ville morte illimitée" à l’appel de la société civile et des manifestations ont lieu dans plusieurs villes pour contraindre le gouvernement à plus d’engagement dans leur offensive contre les ADF.
Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, a récemment indiqué que les ADF ont tué au moins 300 personnes dans une période depuis octobre.
Ces ONG, parmi lesquelles l’Asadho, soutiennent plutôt un nombre de 400 victimes.