Cette coalition qui soutient le gouvernement yéménite a lancé dimanche cet appel à l'ONU après la mort de 42 réfugiés somaliens au large des côtes du pays, dans l'attaque d'une embarcation sur la mer Rouge.
Les deux camps ont la responsabilité de protéger les civils et les infrastructures, a expliqué le porte-parole des Nations unies Farhan Haq. "Ces obligations ne peuvent pas être passées à d'autres", a-t-il affirmé.
Actuellement, le port de Hodeida est contrôlé par les rebelles chiites houthis.
"La communauté humanitaire délivre l'aide au Yémen uniquement sur la base de ses besoins et non sur des considérations politiques, et continuera de faire cela", a ajouté Farhan Haq.
Le conflit dévastateur au Yémen (7.000 morts) a éclaté après la conquête par les rebelles de vastes pans du territoire, dont la capitale Sanaa, et l'intervention militaire en mars 2015 d'une coalition arabe sous commandement saoudien pour aider les autorités à les stopper.
Quelque 7,3 millions de yéménites ont désespérément besoin d'aide alimentaire et le pays se trouve dans la plus urgente situation de besoin alimentaire au monde, selon les Nations unies.
Placer le port sous supervision onusienne "faciliterait l'acheminement de l'aide humanitaire au peuple yéménite et mettrait fin à l'utilisation du port pour la contrebande d'armes et le trafic de personnes", a affirmé la coalition.
Cette dernière a toutefois été accusée d'imposer un blocus au Yémen pour empêcher l'aide de parvenir jusqu'aux civils.
Avec AFP