Un Casque bleu marocain a été tué mardi à Butembo lors de violentes manifestations anti-Monusco. Dans les mêmes circonstances, deux policiers de l'ONU de nationalité indienne étaient également tués. Du côté des manifestants, il y a eu neuf morts selon des sources hospitalières.
Le lendemain, le commandant Mouhamed Rami de nationalité marocaine, est mort de manière "accidentelle", a déclaré Bintou Keita, la cheffe de la Monusco à Goma où les hommages étaient rendus aux Casques bleus.
Un cinquième Casque bleu, le Marocain Abdelaziz El Maskyni, a été tué dans la ville de Bunagana en territoire de Rutshuru où les Casques bleus appuient les Forces armées de la RDC dans les opérations contre le Mouvement du 23 mars, une rébellion soutenues par le Rwanda, selon les autorités congolaises.
Lors de cette cérémonie d'hommage aux Casques bleus, les drapeaux indien, marocain, onusien et congolais flottaient côte-à-côte, mais aucun officiel congolais n'était présent.
"Il nous faut être attentifs aux raisons parfois complètement infondées qui motivent cette hostilité (envers les Casques bleus) pour en tirer toutes les leçons et travailler conjointement avec les autorités congolaises pour apporter les améliorations nécessaires", a déclaré Bintou Keita.
"Le meilleur service que nous puissions rendre à tous ceux qui ont perdu la vie, c'est de redoubler d'efforts et le faire de manière à ce que ces épisodes de violences ne se reproduisent plus", a exhorté Jean-Pierre Lacroix, chef du département de paix de l'ONU.
Une des plus importantes et des plus coûteuses missions de l'ONU au monde, la Monusco est présente en RDC depuis 1999. Elle compte actuellement plus 14.000 soldats de la paix, avec un budget annuel d'un milliard de dollars.
Elle fait face depuis 2019 à une hostilité croissante des populations qui l'accusent d'inefficacité dans sa mission de neutralisation de la centaine de groupes armés locaux et étrangers actifs dans l'est de la RDC. Depuis sept jours, le bilan des manifestations contre la Monusco est de 18 morts du côté des manifestants et
Depuis sept jours, 18 manifestants ont été tués lors des protestations contre la Monusco.