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L'ONU renforce la présence de ses Casques bleus à Kinshasa


Des Casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC déployés devant le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), principal parti de l'opposition à Kinshasa, le 20 septembre 2016.
Des Casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC déployés devant le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), principal parti de l'opposition à Kinshasa, le 20 septembre 2016.

L'ONU a renforcé les effectifs de ces Casques bleus à Kinshasa en prévision d'éventuelles violences à la suite du report de l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué mardi des responsables de l'ONU.

Près de 300 soldats et policiers de la Monusco (Mission de l'ONU en RDC) ont ainsi été transférés de l'est du pays vers la capitale où de violentes manifestations ont fait 49 morts le mois dernier.

"Nous nous préparons à toutes les éventualités et nous avons pris des mesures pour renforcer notre dispositif à Kinshasa", a déclaré le patron des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous.

Mais il a averti que ces renforts ne seraient probablement pas suffisants en cas de troubles de grande ampleur dans la capitale.

"Il faut garder en mémoire que Kinshasa est une ville de près de onze millions d'habitants et que la Monusco n'a ni les effectifs ni le mandat pour assurer la sécurité", a-t-il expliqué.

Le "dialogue national" en RDC a conclu lundi un accord reportant la présidentielle à avril 2018 mais la majeure partie de l'opposition au président Joseph Kabila l'a rejeté.

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a estimé mardi que ce report du scrutin n'était "pas une réponse à la crise".

Le "Rassemblement" de l'opposition congolaise a appelé à une "journée ville morte" mercredi en RDC pour pousser le président Kabila à partir à la fin de son mandat le 20 décembre.

La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011 à l'issue d'un scrutin marqué par des fraudes massives. Celle-ci est exacerbée par l'incapacité des autorités - volontaire, selon les détracteurs du chef de l'État - à organiser la présidentielle avant la fin de l'année.

Avec AFP

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