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L'ONU s'inquiète de "violences barbares" en Ituri en RDC


Dans un camp de déplacés en Ituri, dans l'est de la RDC, le 25 mars 2018. (VOA/Charly Kasereka)
Dans un camp de déplacés en Ituri, dans l'est de la RDC, le 25 mars 2018. (VOA/Charly Kasereka)

L'ONU a exprimé son inquiétude face aux témoignages faisant état de "violences barbares" commises dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la province de l'Ituri.

Pour elle, le retour des quelque 150.000 personnes ayant fui la cette province en raison des violences intercommunautaires qui s'y sont déroulées, se fait dans des conditions difficiles.

>> Lire aussi : Près de 600 déplacés retournent dans leur village en Ituri en RDC

"Notre équipe a entendu de nombreux et déchirants témoignages sur des violences barbares, notamment du fait de groupes armés attaquant des civils, avec des fusils, des arcs ou des machettes, avec pour résultat des villages entiers rasés, des fermes et des magasins pillés ou endommagés, a expliqué à Genève Charlie Yaxley, un porte-parole du HCR, l'agence de l'ONU pour les réfugiés.

Il s'exprimait alors qu'une équipe de l'ONU a récemment pu accéder à la province de l'Ituri en RDC, après des mois de conflit entre les groupes éthniques Hema (éleveurs) et Lendu (agriculteurs) qui se disputent depuis longtemps les terres dans cette région.

Un rapport de l'ONU, rendu public le mois dernier, a estimé que plus de 260 personnes avaient été tuées dans les récentes violences intercommunautaires.

Selon le HCR, environ 350.000 personnes auraient fui, notamment après une intensification des violences en décembre, mais en raison d'une relative accalmie, environ 150.000 personnes sont revenues depuis.

Beaucoup de ceux qui sont rentrés ont trouvé leurs villages et leurs maisons "réduits en cendres" a déclaré Charlie Yaxley, jugeant "énormes" les défis humanitaires dans la région où hôpitaux, écoles et autres infrastructures clés ont été complètement détruites.

Le HCR s'est dit particulièrement préoccupé par le nombre élevé d'enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère dans la région.

Le HCR a averti que ses efforts pour fournir l'aide désespérément nécessaire dans la région étaient entravés par un sous-financement critique.

Jusqu'à présent, le HCR ne dispose que de 17% des 201 millions de dollars qu'il a demandés pour ses opérations en RDC cette année.

"Avec le manque de financement humanitaire, ces gens sont oubliés et laissés pour compte", a déclaré M. Yaxley.

Avec AFP

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