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L'ONU se réunit sur une possible enquête internationale dans l'est de la RDC


La Croix-Rouge congolaise et la Protection civile enterrent des dizaines de victimes des récents affrontements à Goma, le 4 février 2025.
La Croix-Rouge congolaise et la Protection civile enterrent des dizaines de victimes des récents affrontements à Goma, le 4 février 2025.

Les 47 pays membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU décideront vendredi s'ils envoient en urgence une mission d'enquête sur les exactions commises dans l'Est de la République démocratique du Congo, théâtre de violents combats.

"Aujourd'hui la communauté internationale regrette de ne pas être intervenue en 1994 pour stopper le génocide (rwandais, ndlr). La RDC voudrait interpeller cette communauté internationale pour dire, attention, le même président Kagame, dont le peuple a été victime d'un génocide, est en train de faire la même chose", a affirmé Julien Paluku, ancien gouverneur du Nord-Kivu et actuel ministre du Commerce extérieur, lors d'un point avec la presse à Genève.

Est de la RDC: une crise humanitaire aggravée par l'escalade du conflit, selon le NRC
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"Ce sera une occasion pour nous (...) de demander au monde d'agir, d'arrêter ce qui se passe", a insisté le porte-parole du gouvernement de la RDC Patrick Muyaya à ses côtés, affirmant que la communauté internationale "n'en fait pas assez".

Kinshasa a demandé cette réunion extraordinaire, avec le soutien de près de 30 pays membres du Conseil dont la Belgique et la France, pour examiner la crise dans l'Est du pays, où le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, a pris la semaine dernière le contrôle de la ville de Goma.

Après s'être emparés de la capitale de la province du Nord-Kivu, une région riche en minéraux, le M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans la province voisine du Sud-Kivu. Le M23 a ainsi rompu un cessez-le-feu qu'il avait décrété "pour des raisons humanitaires" à partir de mardi, après les combats à Goma qui ont fait au moins 2.900 morts, selon un bilan de l'ONU risquant encore de s'alourdir.

"Ce sont des faits qui doivent être documentés maintenant", a relevé l'ambassadeur de la RDC à Genève, Paul Empole Efambe, auprès des journalistes. "La détérioration continue de la situation humanitaire et sécuritaire dans cette région exige une attention urgente de la communauté internationale", a-t-il dit à l'occasion d'une réunion de diplomates.

Lors de cette même réunion, l'ambassadeur du Rwanda, James Ngango, a assuré que son pays "défendra sa sécurité par tous les moyens".

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