Le chef de la mission des Nations unies pour la Libye est engagé dans une course contre la montre pour convaincre les parties en conflit d'entériner ce gouvernement d'ici deux semaines.
Déchirée par une guerre civile depuis plus d'un an, la Libye compte deux Parlements rivaux, l'un reconnu internationalement basé dans l'est du pays et l'autre, non reconnu, basé à Tripoli et appelé Congrès général national (CGN).
Martin Kobler a eu des discussions avec des membres du parlement de Tripoli et le président du CGN, Nouri Abou Sahmein.
Ce dernier est ouvertement hostile au gouvernement d'union nationale prévu dans un accord signé sous l'égide de l'ONU le 17 décembre au Maroc par une partie des membres des deux Parlements rivaux.
M. Abou Sahmein a convié M. Kobler à rencontrer plusieurs personnalités des autorités de Tripoli, notamment les chefs des états-majors des armées et ceux des renseignements et du parquet.
L'émissaire de l'ONU a également tenu à rencontrer à Tripoli des représentants des familles originaires de la ville de Tawerga (272 km à l'est de Tripoli) déplacées par le conflit.
"Je m'engage à déployer 100% d'efforts afin que les populations déplacées (rentrent chez elles) en 2016. Tous les enfants doivent pouvoir rentrer chez eux et retourner dans leurs écoles", a déclaré Martin Kobler sur son compte Twitter.
Environ 435.000 personnes ont été déplacées par les combats en Libye, selon l'ONU.
La veille, M. Kobler avait rencontré le président du Parlement reconnu, basé dans l'est du pays.
La communauté internationale pousse les factions libyennes à s'entendre afin notamment de mieux lutter contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Avec AFP