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L'ONU va superviser la fin du conflit entre Bogota et les Farc


Humberto de la Calle (g), négociateur du gouvernement colombien, serre la main d'Ivan Marquez (d), négociateur des FARC, La Havane, 15 décembre 2015.
Humberto de la Calle (g), négociateur du gouvernement colombien, serre la main d'Ivan Marquez (d), négociateur des FARC, La Havane, 15 décembre 2015.

Les Nations Unies ont accepté de superviser le règlement final du conflit vieux d'un demi-siècle entre le gouvernement colombien et la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie.

Aux termes d'une résolution du Conseil de sécurité adoptée à l'unanimité, une "mission politique" de l'ONU sera établie, à la demande des deux camps, avec des observateurs internationaux chargés de surveiller notamment le désarmement de la guérilla.

La mission sera mise en place "pour une période de douze mois", avec une possibilité d'extension, afin de "surveiller et vérifier" un cessez-le-feu bilatéral définitif.

Le président colombien Juan Manuel Santos a salué l'intervention de l'ONU, demandée par Bogota et par les Farc.

"La décision que le Conseil de sécurité a prise signifie qu'à partir de maintenant nous n'avançons plus seuls, mais avec l'aide de l'ONU, du monde entier, vers la fin de cette guerre", a déclaré M. Santos lors d'une intervention télévisée.

"Il s'agit d'un grand encouragement de la plus haute instance mondiale à tous les Colombiens", a dit M. Santos, qui a remercié les quinze membres du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le pape François "et tous les Etats et organisations qui ont exprimé leur soutien à notre processus de paix".

L'ONU va "lancer immédiatement les préparatifs de la mission". Dans un délai de 30 jours après la signature de l'accord de cessez-le-feu, Ban Ki-moon devra soumettre au Conseil pour approbation des recommandations "sur la dimension, les aspects opérationnels et le mandat" de cette mission, qui sera composée "d'observateurs internationaux non armés".

Ceux-ci seront recrutés parmi les pays de la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), qui tient mercredi un sommet à Quito. M. Santos est attendu mardi dans la capitale équatorienne pour formaliser la contribution de la CELAC.

Le mandat et les détails du déploiement des observateurs devront faire l'objet d'une deuxième résolution du Conseil de sécurité. Celle-ci pourrait être adoptée en février, mois pendant lequel la présidence du Conseil sera assurée par le Venezuela.

Ce conflit a fait au moins 220.000 morts, six millions de déplacés et des dizaines de milliers de disparus.

Les Farc, issues en 1964 d'une insurrection paysanne, comptent encore environ 7.000 combattants, selon les autorités.

Avec AFP

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