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L'opposant camerounais Maurice Kamto s'oppose à une audience à "huis clos"


Le Camerounais Maurice Kamto annonce sa victoire à la présidentielle camerounaise en conférence de presse à Yaoundé, le 8 octobre 2018. (VOA/Bagassi Koura)
Le Camerounais Maurice Kamto annonce sa victoire à la présidentielle camerounaise en conférence de presse à Yaoundé, le 8 octobre 2018. (VOA/Bagassi Koura)

Le principal opposant camerounais, Maurice Kamto, arrêté fin janvier et écroué depuis à Yaoundé, a refusé de prendre part mardi à une audience à "huis clos" sur sa demande de libération, a appris l'AFP auprès d'un de ses avocats.

A son arrivée à la Cour d'appel à Yaoundé où sa demande de libération devait être débattue, "notre client (Maurice Kamto) a fait (comprendre) au juge qu'il ne pouvait pas être entendu dans son bureau", exigeant que l'audience soit publique, a affirmé Me Emmanuel Simh.

"Il a par la suite quitté le bureau du juge" avant d'être ramené en prison, a-t-il ajouté.

"Nous avons signifié (au juge) que nous n'acceptions pas d'audience à huis clos parce que la loi ne le prévoyait" pas, a poursuivi l'avocat, précisant que le juge a néanmoins décidé de maintenir la séance dans son bureau.

Selon Me Simh, l'avocat général a pris ses réquisitions en l'absence de M. Kamto et de ses avocats, suggérant la confirmation du rejet en instance de la demande de libération immédiate introduite par l'opposant.

Pour sa part, le juge a fixé au 9 avril la date à laquelle il rendra son verdict.

Le principal opposant au chef de l'Etat Paul Biya après la présidentielle d'octobre 2018 à laquelle il est arrivé deuxième, a été arrêté, ainsi qu'environ 150 personnes, à la suite d'une manifestation pacifique organisée dans plusieurs villes du Cameroun le 26 janvier.

Mi-février, l'opposant et plusieurs de ses militants et partisans ont été présentés devant le tribunal militaire de Yaoundé, où une information judiciaire pour "hostilité contre la patrie" et "insurrection", entre autres accusations, a été ouverte à leur encontre.

Ses avocats avaient introduit en première instance une demande de libération en dénonçant notamment "le traitement inhumain subi par M. Kamto et les autres leaders" de la coalition qui s'était formée autour de lui lors de la présidentielle.

En mars, sa demande avait été rejetée. Les avocats avaient alors interjeté appel de la décision.

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