"Nous livrerons la bataille de l'alternance et nous la gagnerons", a lancé Moïse Katumbi devant quelques centaines de partisans réunis dans un hôtel de la banlieue de Johannesburg.
"Ce combat et cette victoire de l'alternance sont une cause nationale (...). Ainsi nous avons décidé de mettre en place un mouvement politique dénommé 'Ensemble pour le changement'", a-t-il ajouté.
"Notre plateforme politique doit gagner les élections à tous les niveaux: présidentielle, législatives, provinciales et locales", a-t-il déclaré.
Sous le coup d'une condamnation à trois ans de prison dans une affaire d'immobilier dans son pays, Moïse Katumbi, richissime homme d'affaires, vit depuis près de deux ans en exil en Belgique. Les autorités congolaises ont promis de l'arrêter dès son retour au pays.
Et c'est depuis l'Afrique du Sud que l'ex-gouverneur de la province congolaise du Katanga (sud-est) et ancien allié de poids du président Joseph Kabila, a lancé son mouvement lundi.
Il n'a pas indiqué s'il comptait rentrer dans son pays, et à quelle date.
Le mouvement de Moïse Katumbi a reçu le soutien d'une quinzaine de petits partis de l'opposition, au terme d'une réunion de trois jours dans la banlieue de Johannesburg.
Le lancement de "Ensemble pour le changement" s'est fait dans une atmosphère houleuse, obligeant Moïse Katumbi à interrompre momentanément son discours.
De jeunes Congolais ont notamment protesté avec virulence après s'être vu refuser l'accès à la salle, obligeant des membres de la sécurité à intervenir. "On ne peut pas faire confiance à quelqu'un qui a été un temps avec le gouvernement en place", a déclaré à l'AFP un jeune Congolais en exil, Ali Kanyemba.
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Le climat politique est très tendu en RDC où le président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat s'est achevé le 20 décembre 2016, est toujours au pouvoir.
Des élections sont prévues le 23 décembre 2018, après le report de celles prévues au plus tard en décembre 2017.
L’Église catholique organise régulièrement des marches contre le maintien au pouvoir du président Kabila, l'invitant à déclarer publiquement qu'il ne briguera pas un nouveau mandat. Ces marches sont durement réprimées par le pouvoir congolais.
Avec AFP