"J'ai été élu président de la République, je ne peux pas me rabattre comme député. Jamais !", a déclaré Martin Fayulu, interrogé sur son avenir politique pour les cinq prochaines années.
"Je suis le président élu et je me considère en tant que tel. Je ne peux pas être et président élu et député", a-t-il insisté, pour expliquer qu'il renonçait à son mandat parlementaire, renouvelé lors des législatives le 30 décembre 2018.
"Martin Fayulu a écrit au bureau de l'Assemblée nationale qu'il ne siègera pas comme député de la ville de Kinshasa au sein de cette Assemblée", a confirmé l'un de ses principaux soutiens.
A l'issue de la présidentielle, un scrutin à un tour, c'est un autre opposant, Félix Tshisekedi, qui a été proclamé vainqueur avec 38% de voix devant M. Fayulu (34%) et Emmanuel Ramazani Shadary, candidat soutenu par le président sortant, Joseph Kabila, qui ne pouvait pas se représenter.
Martin Fayulu revendique la victoire avec 60% des voix et dénonce un accord entre MM. Kabila et Tshisekedi, au détriment de la "vérité des urnes".
L'annonce de la victoire de Félix Tshisekedi avait été remise en cause par l'influente Eglise catholique, qui affirmait avoir déployé 40.000 observateurs le jour du scrutin.
L'Union européenne, comme l'Union africaine, avaient dans un premier temps fait part de leurs "doutes". L'élection de M. Tshisekedi a cependant été acceptée pacifiquement par la population et les leaders africains ont adoubé le nouveau président congolais lors d'un sommet de l'Union africaine début février.
Il s'agit de la première transmission pacifique du pouvoir depuis l'indépendance de la RDC en 1960.
Félix Tshisekedi n'a cependant pas la majorité à l'Assemblée nationale qui reste largement contrôlée par les partisans de Joseph Kabila.