"Nous devons sortir pour affronter le régime de Macky Sall et dire que ce ne sera pas à lui de choisir les candidats qui devront s’affronter pour la prochaine élection présidentielle", a-t-il déclaré dimanche soir au cours d'une intervention sur les réseaux sociaux.
La condamnation de l'opposant dans une affaire de mœurs, qui le rend en l'état actuel inéligible, a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, faisant 16 morts selon les autorités, 24 selon Amnesty international et 30 selon l'opposition.
M. Sonko n'a cessé de crier au complot du pouvoir pour l'écarter de l'élection présidentielle de février 2024, ce que le pouvoir réfute. Il est bloqué par les forces de sécurité chez lui à Dakar, "séquestré" selon lui, depuis le 28 mai.
M. Sall a été élu en 2012, réélu en 2019. Il a fait réviser la Constitution en 2016. Elle stipule que "nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs". Ses partisans le présentent comme leur candidat en 2024, arguant que la révision a remis les compteurs à zéro.
Selon l'opposant, si le président ne se présente pas, ce sera pour mieux l'éliminer politiquement et relancer la machine judiciaire et "ce n'est pas acceptable". En cas d'arrestation, "j’appelle tout le peuple sénégalais à se lever comme un seul homme et à sortir massivement et cette fois-ci à en finir avec ce régime criminel".
Si le président se présente, "je crois qu’il incombe à tout le peuple sénégalais de se mettre debout, de lui faire face", a-t-il déclaré. "Si on doit mener un combat, il faut qu’il soit définitif. J’en appelle à un sursaut national. Les jours et les semaines à venir seront cruciaux", a-t-il ajouté.
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