"On ne comprend pas comment la SADC peut aujourd’hui choisir son camp, opter pour un dictateur et choisir quelqu’un qui constitue le problème non seulement pour le Congo mais pour toute la région," réagit l’opposant Martin Fayulu au communiqué final du 37eme Sommet de la SADC clôturé dimanche en Afrique du Sud.
Dans ce communiqué, la SADC note pour ce qui est de la RDC "qu’il ne serait peut-être pas possible de tenir des élections en décembre 2017, en raison d’un nombre de défis."
"En conséquence, le Sommet demande à la CENI de publier le calendrier électoral révisé," précise ledit communiqué.
"Nous sommes totalement en désaccord avec la position de la SADC. Le peuple congolais rejette catégoriquement cette position. La SADC ne peut pas se substituer à un peuple. Le peuple a décidé que M. Joseph Kabila devait partir au plus tard le 31 décembre de cette année," soutient M. Fayulu se basant sur l’accord signé le 31 décembre sous la médiation des évêques catholiques.
Selon lui, la SADC est par sa position en opposition avec les Nations unies qui demandent dans une résolution la tenue des élections dans l’échéance prévue par l’accord des Congolais.
La SADC a également, lors de son 37eme sommet, approuvé la nomination d’un envoyé spécial en RDC avec pour mission d’y suivre le processus électoral.
Pour l’opposition congolaise qui a multiplié des déclarations, ni de nouvelles négociations, ni un troisième dialogue ne sont plus possibles pour repousser les élections.
Le mandat du président Kabila, représenté à ce sommet par son Premier ministre Bruno Tshibala, a expiré le 19 décembre 2016.
Le chef de l’état congolais est resté au pouvoir faute d’avoir organisé les élections. La Constitution lui interdit de se présenter pour avoir fait plus de deux mandats.