"Nous ne nous laisserons pas intimider, nous ne renoncerons pas", a déclaré Johnson Muthama, un haut responsable de la coalition politique Nasa, lors d'une conférence de presse, décrivant la répression policière comme une tentative "de soumettre" l'opposition.
M. Muthama a par ailleurs assuré que la police avait tué de la sorte "plus de 100 Kényans innocents, dont dix enfants", sans toutefois apporter aucun élément de preuve.
Selon un décompte de l'AFP, la répression des émeutes ayant éclaté vendredi soir a fait au moins 11 morts, 9 dans les bidonvilles de Nairobi et 2 dans l'ouest du pays, près de Kisumu et à Siaya.
"Uhuru Kenyatta ne dispose d'aucun mandat pour être le président du Kenya", a poursuivi M. Muthama. L'opposition a multiplié ces derniers jours les accusations de fraude électorale, exigé que M. Odinga soit déclaré vainqueur, et exclu un recours en justice contre la réélection de M. Kenyatta.
"Nous communiquerons au moment approprié la manière dont nous mènerons notre action", a ajouté M. Muthama. "Pour l'instant, nous appelons nos partisans et les Kényans à rester à l'abri du danger".
Au moins 8 cadavres déposés à la morgue de Nairobi
Entre-temps, au moins huit cadavres, dont sept tués par balle, ont été amenés à la morgue de Nairobi depuis vendredi soir en provenance des bidonvilles de la capitale en proie à des violences depuis l'annonce de la réélection du président Uhuru Kenyatta, selon une source policière.
"Les corps en provenance (des bidonvilles) de Mathare, Kibera et Kawangware sont au nombre de 8 depuis la nuit dernière et ont tous été transportés à la morgue de la ville", a indiqué à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, un haut responsable policier.
Le corps d'une enfant tuée samedi matin à Mathare devait être encore transporté à la morgue, a-t-il précisé.
Avec AFP