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L'opposition nigérienne exige une nouvelle commission électorale


Des leaders de l’opposition lors d’une déclaration publique à Niamey, le 1er juillet 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)
Des leaders de l’opposition lors d’une déclaration publique à Niamey, le 1er juillet 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)

A cinq mois des élections générales, les partis de l'opposition exigent la démission des membres de la cour Constitutionnelle, la dissolution de la commission électorale ainsi que la reprise du code électoral.

L’exigence de la démission des membres de la Cour constitutionnelle résulte selon les quatre fronts de l’opposition d’une décision prise par cette cour. La gardienne du respect de la constitution a indiqué dans un arrêt que le fichier électorale "reste valide même sans les listes des Nigériens de la diaspora".

Elle répondait ainsi à une requête du Premier ministre après que la commission ait informé la classe politique de l’impossibilité pour elle d’enrôler pour les futures élections les Nigériens établis à l’extérieur, comme l'exige la loi. Comme motif, la commission électorale avance les mesures de riposte contre le coronavirus, à savoir la fermeture des frontières.

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Pour les partis de l’opposition, les conditions invoquées ne sont pas satisfaisantes car "depuis la fermeture des frontières aériennes, plusieurs dizaines de mouvements d’aéronefs ont été enregistrés à l’aéroport de Niamey", selon une source.

L'opposition souligne également le fait que d'autres pays ont été en mesure d'organiser l'enrôlement des électeurs et même tenir des élections malgré la pandémie.

Cette "manœuvre" de la Cour constitutionnelle la disqualifie et "ne saurait rester impunie", estime l’opposition. C’est pourquoi elle exige la démission "pure et simple" de ses membres.

C’est du "mimétisme" retorque la majorité présidentielle. "Ils ont entendu qu’au Mali on a demandé la démission de la Cour constitutionnelle, c’est la seule raison", déclare Boubacar Sabo, secrétaire aux élections du Comité exécutif national du PNDS, le parti au pouvoir.

La dissolution de la commission électorale et la reprise de code électoral, sont, des exigences de longue date des partis de l’opposition.

Ses représentants au parlement n’ont pas voté pour la loi portant code électoral. De même, aucune des places qui sont réservés à l'opposition au sein de la commission n’a été occupée depuis son lancement.

"Les décisions partisanes de la Céni endossées par le CNDP, même revêtues de la caution de la Cour constitutionnelle, ne sauraient être acceptées par l’opposition", indique le texte d'une déclaration publique des quatre fronts de partis politiques de l’opposition.

"Tous les partis ayant des candidats aux élections législatives auront des représentants au niveau des bureaux vote, tous les candidats aux élections présidentielles auront des représentants au niveau de la Céni nationale, on ne peut donc pas avoir une Céni qui est aussi favorable à la transparence que celle-là", réplique M. Sabo du PNDS.

Selon le chronogramme de la commission, les premiers scrutins des élections générales sont prévus au début du mois de novembre 2020.

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