Le petit état ouest-africain est en proie à une lutte de pouvoir depuis août 2015, lorsque le président José Mario Vaz a limogé son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, leader du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
Des pourparlers, menés par le président guinéen Alpha Conde en octobre 2016, avaient pressé de nommer un nouveau Premier ministre et de mettre en place un gouvernement "inclusif" comprenant des membres du PAIGC.
Un nouveau Premier ministre, Umaro Sissoco Embalo, a prêté serment en décembre, mais le PAIGC l'a rejeté, accusant le président Vaz de violer l'accord demandant un choix consensuel du Premier ministre.
Convoqué par une coalition de 18 partis, dont le PAIGC, les manifestants ont scandé vendredi des propos hostiles au Président José Mario Vaz et exigé la démission du gouvernement de Umaro Sissoco Embalo.
Selon les organisateurs de la marche, un important dispositif de sécurité a empêché un rassemblement plus large.
Aucun incident n'a été enregistré, a constaté l'AFP.
"Ce rassemblement n'est que le premier d'une série d'actions que nous allons mener. Ce n'est qu'un début", a lancé M. Pereira, l'ancien Premier ministre, disant espérer que la société civile et les groupes religieux se joindront aux futurs rassemblements.
Pour le leader de APU-PDGB, Nuno Gomes Nabiam, candidat malheureux à la présidentielle de 2014, "le président José Mario Vaz s'est trompé mais persiste dans son erreur. C'est un avertissement que nous lui donnons avant qu'il ne soit très tard".
Selon un communiqué du collectif d'opposition, les manifestations se poursuivront jusqu'au 5 novembre dans différents quartiers de Bissau.
"Aucune action mettant en cause la paix sociale, la stabilité et l'ordre public ne sera tolérée", a averti le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Depuis son indépendance du Portugal en 1974, la Guinée-Bissau est en proie à des coups d'Etat militaires et à l'instabilité.
Avec AFP