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L'opposition ivoirienne rejette la nouvelle Commission électorale


Le président ivoirien et leader du parti libéral RDR (Rassemblement des républicains) Alassane Ouattara lors d'un congrès extraordinaire du RDR à Abidjan, le 5 mai 2018.
Le président ivoirien et leader du parti libéral RDR (Rassemblement des républicains) Alassane Ouattara lors d'un congrès extraordinaire du RDR à Abidjan, le 5 mai 2018.

Le projet de loi pour la mise en place d'une nouvelle Commission électorale en Côte d'Ivoire, "ne va pas dans le sens de la préparation d'élections apaisées en 2020", a déploré jeudi une partie de l'opposition.

Pascal Affi N'Guessan, président d'une faction du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) a critiqué une “initiative personnelle, parallèle et solitaire" du gouvernement.

La nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) doit comprendre 15 membres, contre 17 auparavant: un représentant du président de la République, un du ministre de l'Intérieur, six de la société civile, six des partis politiques - équitablement répartis entre le pouvoir et l'opposition -, et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.

Le projet qui doit être examiné au parlement, "apporte un meilleur équilibre dans la composition des organes de la commission centrale, du bureau et des commissions locales", a affirmé le gouvernement dans un communiqué.

Mais pour Pascal Affi N'Guessan, qui dénoncé "une tentative de passage en force", "il ne s'inscrit pas dans la logique des négociations engagées depuis le début de l'année".

M. Affi a appelé à poursuivre les discussions pour la mise en place d'"une CEI consensuelle qui répond aux standards internationaux conformément à l'arrêt de la Cour".

La Cour africaine des droits de l'Homme avait rendu en 2016 un arrêt jugeant l'ancienne CEI déséquilibrée et enjoignant le gouvernement ivoirien de changer sa composition.

Pour l'opposant, le gouvernement "maintient sa domination sur la commission à travers 7 membres contre 3 pour l'opposition et 5 pour la société civile".

La crédibilité de la CEI est jugée cruciale en vue de la présidentielle de 2020 qui s'annonce tendue, dix ans après la crise post-électorale ivoirienne. Celle-ci avait fait plus de 3.000 morts après le refus du président Laurent Gbagbo d'admettre sa défaite face à l'actuel chef d'Etat, Alassane Ouattara.

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