L’opposition veut dire à la Cédéao qu’elle ne s’inscrit pas dans sa dynamique du référendum.
Depuis fin août, des grandes journées de manifestation sont organisée par l'opposition pour obtenir des réformes instaurant une limitation des mandats présidentiels - une revendication vieille de plus de dix ans - et le départ du président Gnassingbé.
Les leaders de la coalition de 14 partis politiques à l'origine de cette mobilisation populaire ont baptisé ces journées "Marche de la colère".
Début septembre, le gouvernement avait tenté un geste d'apaisement en soumettant au vote du Parlement un projet de réforme constitutionnelle prévoyant notamment la limitation à deux mandats présidentiels.
Mais l'opposition a boycotté le vote du texte, dénonçant un texte allant à l'encontre de ses revendications, n'étant pas rétroactif, ce qui permettrait au président de briguer deux nouveaux mandats à partir de 2020.
La modification de la Constitution - basée sur le projet de loi du gouvernement - fera donc l'objet d'un référendum "d'ici à la fin de l'année" selon une source proche de la présidence.
Kayi Lawson, correspondante à Lomé