"Elle voyageait simplement, elle ne travaillait pas. Ca faisait près d'un an qu'elle était en route" a indiqué ce responsable, précisant que l'intéressée, "une simple touriste", avait demandé à préserver son anonymat.
La femme est arrivée à Paris samedi, en même temps que les deux touristes français libérés par les commandos de marine, dont deux ont été tués dans l'opération.
Au cours de cette mission, conduite dans la nuit de jeudi à vendredi, une quatrième otage, une Américaine, a été libérée, sur laquelle rien n'a filtré.
La présence de ces deux femmes, captives "ensemble depuis 28 jours" selon l'état-major français, était inconnue des autorités.
La Coréenne s'était rendue auparavant au Sénégal et au Mali ainsi que dans d'autres pays très éloignés de sa région d'origine, "au centre de la Corée du Sud", a ajouté la source.
Elle avait été enlevée il y a environ un mois par des hommes armés alors qu'elle tentait de traverser en voiture la frontière entre le Burkina et le Bénin. Elle se trouvait alors en compagnie de l'Américaine, estime le responsable.
"C'est ce que je comprends, mais je ne veux pas parler de la dame américaine" a-t-il nuancé.
La Coréenne a été admise dans un hôpital militaire parisien pour vérification de son état de santé "mais elle ne souffre pas de problèmes particuliers", a-t-il ajouté. "Elle rentrera chez elle aujourd'hui ou demain".
L'ambassade a confirmé qu'elle avait été retenue en otage pendant 27 ou 28 jours "et régulièrement déplacée d'un endroit à l'autre".
Le gouvernement américain s'est abstenu de tout commentaire à propos de sa ressortissante mais, selon la chaîne ABC News, il s'agirait d'une touriste d'une soixantaine d'années.
L'identité des ravisseurs n'est pas connue et l'ex-otage coréenne a assuré "qu'elle ne savait pas" a poursuivi le responsable.
A leur arrivée à Paris, les deux Français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas ont reconnu qu'ils auraient dû davantage tenir compte de l'avis des autorités diplomatiques françaises déconseillant de se rendre dans cette région en raison d'une forte présence de groupes djihadistes dans la bande sahélienne.